Une nouvelle cartographie réalisée par les professeurs - chercheurs Rodolphe Gonzalès (Département de géographie de l'UQAM) et Sébastien Rioux (Département de géographie de l'UdeM) révèle que 98% des rivages des plans d’eau québécois sont désormais inaccessibles.


Sébastien Rioux, professeur au Département de géographie de l'UdeM
et Rodolphe Gonzalès, professeur au Département de géographie de
l'UQAM. Photo de Marie-France Coallier. Le Devoir.
Les résultats cette étude on tété présentés au congrès de l'Acfas, le mercredi 7 mai 2025.
Article à lire dans le journal Le Devoir du 7 mai 2025.
En savoir plus et accéder à l'article en ligne.
Conférence de l'Acfas 2025
L’enclavement des eaux publiques et le difficile accès aux paysages du Québec
Sébastien Rioux (UdeM - Université de Montréal), Rodolphe Gonzalès (UQAM - Université du Québec à Montréal)

Une des caractéristiques fondamentales du droit de l’eau québécois est l’existence d’un droit d’usage des eaux publiques dans un contexte où le législateur n’a jamais prévu de politique d’accès aux eaux publiques. Puisque le statut juridique de l’eau est tributaire de la propriété foncière, et dans la mesure où le législateur a favorisé l’occupation du domaine public à des fins privatives sans prévoir un droit d’accès, l’État a, dans les faits, livré aux propriétaires riverains l’accès et l’usage des eaux publiques et la jouissance des paysages hydriques, au détriment de la collectivité. Autant sur le plan juridique que politique, l’enclavement à grande échelle des lacs et rivières du Québec est un problème bien connu depuis les années 1960. Jusqu’ici, personne n’a été en mesure d’offrir un portrait de l’enclavement du domaine hydrique de l’État. Le problème est largement demeuré anecdotique dans sa démonstration. Dans cette communication, nous nous proposons d’offrir le premier portrait géographique permettant de quantifier le problème de l’enclavement des cours d’eau du Québec, et de réfléchir aux impacts de ce dernier sur l’accès aux paysages du Québec.